L’Inde ? C’est un pays que j’aime, et dont je suis tombé amoureux dès mon premier séjour de 3 mois, date à laquelle les voyages formaient encore la jeunesse. Ce pays 80 fois plus grand que la Suisse, regorge d’une diversité telle, qu’une vie ne suffira pas à en faire le tour.
Du pied du Kachenjunga au Sikkim, à la plage noir de Kovalam au Kerala, en passant par les sculptures érotiques de Khajuraho, on y découvre des paysages, des cultures, des langues, des physionomies toutes différentes.
J’y ai expérimenté par exemple la solitude au milieu du désert du Sawaipura avec un sadhu sous une nuit étoilé, comme un bain de foule de 15 millions de personnes lors du Maha Kumbh Mela à Allahabad lors du plus grand pèlerinage au monde. J’ai pu vivre la pauvreté radicale en travaillant avec Mère Teresa au mouroir de Kaligath à Calcutta, comme l’opulence opposée en séjournant dans les plus beaux palais rajpoute.
Toujours, la même impression et le même respect me saisit lorsque je parle avec ces habitants. D’abord un naturel et une simplicité que nous avons perdu en occident au nom du « quand dira-t-on ». Il est vrai que ce « sans gêne » nous dérange. Lisez « Parias » de Pascal Bruckner et vous saisirez un peu mieux cet aspect.
Ensuite, malgré les castes et l’évolution économique galopante ce peuple sait garder ses traditions et ses valeurs. Ces dernières ne peuvent à aucun prix être bradées. « La nuit Bengali » de Mircea Eliade en donne un récit romancé. Enfin, ils ont le don merveilleux de savoir se remettre en question.
Ceci est retracé par Rabindranath Tagore nous rappelant que « le voyageur doit frapper à toutes les portes avant de parvenir à la sienne ».
Belles découvertes de ce pays passion.